Voyage en Suisse : trains nostalgiques & hôtels historiques

Mon printemps semi-confiné m’a donné des envies de voyages en Suisse avec un tour des Swiss Historic Hôtels de l’Oberland Bernois. Un voyage inspiré par la lecture « Un train pour la Suisse » de Diccon Bewes. L’auteur s’est lancé sur les traces du premier tour en Suisse organisé par Thomas Cook en 1863. Son périple en train l’a conduit sur des lieux mythiques des débuts de l’épopée touristique en séjournant dans les mêmes hôtels qu’à l’époque. Sa description sur le Grand Hôtel Giessbach avec sa situation surplombant le lac de Brienz et sa célèbre cascade m’a fasciné ! Le Grand Hôtel Giessbach, voilà le point de départ de mon Swiss Trip.

Giessbach

Après avoir franchi le col du Grimsel, on traverse la vallée du Haslital puis changement de décor avec le bleu du lac de Brienz. En arrivant au Grand Hotel Giessbach, on a l’impression de pénétrer dans le décor d’un conte merveilleux. L’hôtel construit en 1873 fût le rendez-vous de la haute société : artistes, têtes couronnées, hommes d’état… Peintres et photographes l’ont souvent célébré dans leurs œuvres. Et on comprend pourquoi ! Aujourd’hui, comme il y a 100 ans, l’hôtel historique incarne charme et romantisme. Perché au dessus du lac de Brienz et ses eaux turquoises, l’hôtel offre un univers de magie bercé par le tumulte de sa célèbre chute. Malgré le monde qui afflue en journée pour admirer la cascade et se photographier sur un des spots du «Grand tour of Switzerland », on est immédiatement séduit par la beauté des lieux entre montagne, lacs, forêts et prairies alpines. Dès la fin d’après midi, le lieu retrouve sa quiétude et appartient aux habitants de l’hôtel loin de l’agitation. On profite de la grande terrasse surplombant le lac, du jardin et du… nature bad, une piscine naturelle biologique. A notre arrivée, on a eu la surprise de découvrir ce bain nature réservé à la clientèle d’hôtel. Je vous laisse imaginer le bonheur de se rafraichir dans une eau pure par une belle journée de Juin aux températures quasi caniculaires. L’hôtel peut aussi s’enorgueillir d’avoir conservé son funiculaire historique qui dessert le belvédère de l’hôtel à l’embarcadère du lac. Nostalgie, quand tu nous tiens !

Un hôtel d’un autre temps, une cascade majestueuse, une vue splendide sur le lac, des sentiers de randonnées… tout y est pour une belle escapade à deux. On pourrait rester ici une semaine sans voiture, profiter des environs à pied, à vélo, en bateau. Je ne vous ai pas parlé des chambres, du restaurant, de l’équipe au top, de l’ambiance intérieure, des cocktails savoureux, du meilleur petit déjeuner que j’ai jamais connu, d’un diner avec vue sur la cascade éclairée. Le problème avec ce genre d’endroit, c’est qu’une fois qu’on y a gouté, on a qu’une envie, y retourner. On se sent vraiment privilégié de visiter de tels lieux et celui-ci occupe une place de choix dans le classement des plus beaux hôtels historiques de Suisse.

Au petit matin, après une belle nuit et un copieux petit-déjeuner, nous repartons vers d’autres lieux chargés d’histoire. Direction Wengen.  On aurait pu programmer intégralement un trip en mobilité douce, randonner jusqu’à Iseltwald par le sentier lacustre, prendre un bateau pour Interlaken, puis sauter dans le petit train de Wengen mais nous avons finalement pris l’option «avec voiture» pour plus de liberté entre les parcours lacs et montagnes.

Wengen

En route, nous avons marqué un stop dans le charmant village d’Iselwald au bord du lac puis nous avons rejoint la vallée de  Lauterbrunnen, point de départ de nos prochaines destinations. Ici, nous avons posé la voiture pour accéder à des stations-village uniquement accessible par de petits trains de montagne. La Suisse et ses trains de légende. La Suisse abrite le réseau ferroviaire le plus dense du monde et compte de nombreux parcours mythiques. Voyager à bord de ses locomotives historiques, c’est éco, c’est pratique et c’est aussi revivre les excursions touristiques d’autrefois. J’adore !

Lauterbrunnen  se niche dans une vallée alpine cernée d’abruptes falaises et de hauts sommets. On l’appelle la vallée des cascades avec ses 72 chutes d’eau. Pour admirer certaines d’entre elles, nous avons le pris le bus postal jusqu’au terminus de la vallée à Stechelberg. De là, une balade facile de 2 heures nous a ramené au village de Lauterbrunnen en passant par la célèbre chute de Trummelbach. En été le village de Lauterbrunnen est un point central pour Wengen sur le flanc oriental et Mürren sur le versant opposé. C’est d’ici que nous avons pris le train à crémaillère pour s’installer dans notre seconde étape de ce tour des Swiss Historic Hôtels : Hôtel Falken.

Cet hôtel est le dernier témoin du tourisme montagnard de la fin du 19ème siècle à Wengen. Depuis plus de 120 ans, l’établissement est dirigé par la même famille et a conservé son charme d’antan. Façade colorée, motifs floraux, style art nouveau et de nombreux détails évoque l’ambiance de la belle époque. Un endroit très agréable pour séjourner à 1200 m. d’altitude avec vue sur la Jungfrau.

En matinée, nous avons pris un autre petit train pour grimper à la Petite Scheidegg au pied des 3 sommets mythiques : Mönch, Eiger et Jungfraujoch. En temps ordinaire, ce highlight touristique aurait été bondé de touristes des 4 coins du monde. Ce mois de Juin 2020, au temps du Covid, le lieu était exclusivement fréquenté par des visiteurs Suisses avec tous la même bonne idée  : profiter de ce lieu sans les hordes d’asiatiques. Pas équipée, on n’a pas « osé » monter jusqu’au toit de l’Europe mais sachez qu’ils existent de vrais bons plans pour y aller sans forcément vider son compte en banque (ex : un pass à 169.- fr qui permet d’emprunter toutes les installations de la région Jungfrau pendant 3 jours, ca vaut la peine !)

De là, nous avons fait une micro-rando au petit lac de Fallboden avant de redescendre à Wengenalp.  Dans ce décor alpestre au pied de mythiques sommets, on comprend que de tels paysages fassent rêver les touristes du monde entier. Une carte postale So Swiss. Retour à Wengen, puis Lauterbrunen pour rejoindre l’autre versant.

MURREN

Mürren, ancien hameau fondé par les Walser, est un village de 450 habitants perché à 1638 m. au dessus d’une falaise. Mürren est resté un village de montagne assez tranquille en dépit de sa position au pied du Schiltorn rendu célèbre par un certain James Bond. C’est aussi le plus haut village du canton de Berne à être habité à l’année. Pour y aller, nous avons pris un téléphérique de Lauterbrunnen à Grütschalp, puis une ligne de chemin de fer en balcon vous débarque à Mürren. Chacune de nos excursions en train est un véritable périple !

Nous nous installons à l’Hôtel Régina, 3ème étape,  Swiss Lodge 1 étoile. La vue panoramique, le style Art Nouveau de la bâtisse, les espaces communs entre tradition et modernité, la chambre historique avec vue sur les sommets mériteraient bien plus qu’une étoile. Quelque soit leur catégorie, chaque établissement appartenant à la sélection des Swiss Historic Hôtels possède son histoire qui lui confère une âme, on caractère unique. Bon vous l’avez compris, je suis une inconditionnelle de ce type d’établissement.

A Mürren, un funiculaire vintage conduit en quelques minutes à l’Allmendhubel d’où on embrasse une magnifique vue sur le massif de laJjungfrau. De là haut, une courte randonnée d’une heure redescend au village en passant par Blümental. Une balade paisible pour admirer la flore sauvage et le panorama environnant. Apres cette courte escale à Mürren, direction Kandersteg, notre dernière étape avant notre retour en terres valaisannes.

Kandersteg

Kandersteg est un lieu de villégiature bien agréable et apprécié  pour la randonnée estivale avec notamment l’Oschinensee. Ce n’est pas ce beau lac de montagne qui a guidé notre choix de séjour mais plutôt un hôtel pas comme les autres : Landgasthof Ruedihus. Une auberge de campagne vieille de 250 ans avec 12 chambres historiques et raffinées. Une adresse d’une grande élégance. On est davantage dans un chalet de prestige qu’une auberge de campagne. Gérée par la même famille que le Waldhotel Doldenhorn, il est possible de profiter du spa. Si l’on ne souhaite pas séjourner dans ce lieu d’exception qui a séduit de nombreuses personnalités, on  peut s’y restaurer. Rien que pour la visite des lieux, réservez une table !

Bien évidemment, nous avons profité de notre passage à Kandersteg pour nous balader à l’Oschinensee (accessible par télécabine) Bon, disons le, c’est beau, très beau. Sa beauté sauvage est rééellement à la hauteur de sa réputation. Un conseil, si vous voulez profiter de la sérennité de ce lac alpestre, allez-y en semaine et évitez le week-end. C’est envahi d’instagrammeurs en quête d’images et vous savez ce qu’on dit « un paradis envahi est un paradis qu’on fuit ! » 

La fin de notre Swiss Trip s’achève ici. Retour en valais par le ferroutage. A Kandersteg, on embarque  la voiture sur le train, on pénètre dans la montagne et quelques minutes plus tard, on se retrouve propulsé de l’autre côté. Si vous ne connaissez pas le ferroutage, expérimentez le au moins une fois car ca relève vraiment de l’expérience insolite. Déroutant, effrayant, (d)étonnant, je ne sais quel terme employer ? Ca pourrait ressembler à une scène de film d’épouvante ! Un mode de transport pas comme les autres et typiquement suisse.

4 étapes dans des lieux mythiques de notre belle Suisse : une Suisse hors du temps avec la nostalgie des voyages en train. Un séjour entre lacs et montagne parmi les plus beaux paysages alpestres de l’Oberland Bernois. Ressourcement et dépaysement dans chacun des  hôtels historiques visités. Encore une fois, l’adage «pas besoin de partir loin pour s’émerveiller » se confirme. L’exotisme du voyage est peut-être près de chez soi !

2020, dans le rétroviseur d’une année pas comme les autres !

D’où que l’on vienne, où que l’on soit, l’année 2020 aura été particulièrement particulière ! Bizarrement, contre toute attente et au-delà de la crise sanitaire, est-ce que j’ose dire que j’ai adoré cette année 2020. Elle m’aura apporté une bonne dose de positivité, m’aura permis d’apprécier chaque petit moment du quotidien. Privilégier l’essentiel, s’enthousiasmer de bonheurs simples, se mettre au ralenti, se laisser surprendre par l’imprévu et prendre le temps de découvrir et redécouvrir ce qui se trouve à 2 pas de chez soi ! 2020, une année certes pas comme les autres mais une année riche de petites découvertes et grandes émotions.

« Quand rien n’est prévu, tout devient possible »

Janvier 

Depuis des années, je rêvais d’un break hivernal dans ce village alpin de bout du monde. Je rêvais d’une immensité neigeuse, d’un décor montagnard sauvage, d’un village authentique et préservé… mes attentes ont été comblées, Bonneval Sur Arc m’est apparu comme je l’avais imaginé. Un grand paradis blanc, des toits de lauzes croulant de neige, une atmosphère montagnarde hors du temps… 3 jours d’évasion hivernale que je vous raconte ici !

Février 

Le mois des rando-raquettes dans notre belle région du Valais. Pourquoi partir ailleurs alors que le généreux soleil du Valais nous invite chaque week-end à de magnifiques randonnées parmi les vastes paysages enneigés. Une balade hivernale à Fafleralp, dans le Loetschental, une randonnée au hameau de Colombire avec un panorama sur les Alpes Valaisannes ou mes incontournables rando-raquettes au Val d’Hérens avec l’alpage de Mandelon qui fut mon dernier bol d’air hivernal avant le semi-confinement !

Mars-Avril 

48 heures avant le jour J d’un départ pour la Californie. Un virus nommé Covid a remis en cause nos projets de road trip. Moi qui m’étais enfin laissé convaincre d’un tel voyage ! A défaut de randonnée dans la Death Valley, j’ai re-découvert le printemps à Vex, mon village. Et quel bonheur ! Les années passant, j’avais oublié que cette saison était sans nul doute la plus belle à vivre au Chalet le rucher. Le #restonschezsoi m’aura restreint à de petites balades autour de chez moi. J’ai pleinement savouré les limites de ma cage dorée avec le sentiment d’être privilégiée de vivre dans un tel environnement nature. J’ai admiré la floraison printanières : abricotiers, verger, prés fleuris… une explosion de couleurs et de senteurs pour un printemps confiné.

Mai

60 jours plus tard, une petite escapade se profilait ! 3 jours, 2 nuits aux Grand Hôtel des Rasses, un hôtel parmi les Swiss Historics Hôtels dans le Jura Vaudois. On a savouré chaque  seconde, chaque minute de ce break post-confinement. Une vue imprenable sur les Alpes depuis la terrasse de l’hôtel, un restaurant belle époque, une piscine et deux belles randonnées aux alentours : l’une au Chasseron, l’autre aux Gorges de Cotavannaz.  Tout y était… ressourcement et dépaysement à 1 h 30 de trajet. On a tellement aimé cet endroit qu’une prochaine escapade hivernale est d’ores et déjà prévue.  A suivre !

Juin 

Comme beaucoup, nous avons décidé de ne pas sortir des frontières de notre pays et de partir à la découverte de notre belle Suisse, du côté de l’Oberland Bernois. Une région d’ordinaire très prisée des touristes internationaux. Les asiatiques n’étant pas au rendez-vous de la Jungfrau cet été 2020, c’était une parfaite opportunité de programmer un Swiss Trip sur ces spots touristiques, généralement bondés. Fan des hôtels de la Belle Epoque, on s’est laissé séduire par un tour des Swiss Historics Hôtel : de l’hôtel de prestige au lodge montagnard, de Giessbach à Murren en passant par Wengen et Lauterbrunnen. Je prépare un billet complet avec notre sélection d’adresses et les rando-découvertes.

Juillet 

Ah Bâle ! j’ai eu un vrai coup de cœur pour cette ville lors de ma première découverte à l’occasion du célèbre carnaval en mars 2019. Depuis, j’y suis retournée en hiver, puis en été pour visiter l’exposition Hopper à la fondation Beyeler . A chacune de mes visites, mon coup de cœur se confirme et j’apprends à découvrir toutes les facettes de cette ville Suisse aux airs de Province. 

Aout 

En août, on s’est autorisé 2 micro-escapades hors frontière côté France. La première à Annecy, une ville que nous adorons mais que nous n’avions jamais fréquenté dans sa version estivale.  Nous avons séjourné en campagne annecienne, L’épicurien, une adresse que nous connaissons bien et dont nous apprécions la convivialité. Le but de notre passage était de découvrir la 3ème édition du Festival Paysages Annecy : un festival d’art urbain avec des œuvres insolites parsemées dans la ville. Une manière de porter un nouveau regard sur la ville. L’autre mission était de découvrir les Jardins Secrets à Vaulx sur notre retour. Eblouissant, magique, féérique, tous les superlatifs ne suffiront pas et aucun mot ne peut traduire la magie de ce lieu. Où que vous soyez, faites le détour et courez y !

La seconde était à vocation gastronomique avec un séjour à l’hôtel-restaurant La Mainaz au Col de Faucille. (Bon entre nous, il semblerait que la réputation d’antan de cet établissement ne soit plus vraiment d’actualité ! Sans m’attarder, outre une vue magnifique sur le lac Léman et le Mont-Blanc, plutôt déçue par cet hôtel avec un rapport qualité prix vraiment médiocre) Bref ! cela ne nous pas empêché d’apprécier ce coin du Jura avec d’autres bonnes tables tel que Le Pré-filet  et profiter d’une belle rando panoramique au sommet du Petit Mont-Rond.

Septembre

Cette année encore, nous n’avons pas manqué à l’appel d’Horizons Sancy, un festival art et nature au pays des volcans d’Auvergne. Avant de nous y rendre, nous avons fait un petit détour par Street Art City, la Mecque du street-art en plein cœur de la campagne bourbonnaise. Puis, nous avons prolongé par quelques jours en Aveyron. Mon passage en Aveyron à l’occasion du WAT 18 (salon des blogueurs) m’avait laissé un tel souvenir que je m’étais promis d’y retourner. Un séjour au pied du viaduc de Millau au Château de Creissels m’aura définitivement séduite et il ne fait nul doute que nous retournerons dès que possible dans ce coin de France, si riche en découvertes tout azimut.

Côté Suisse, malgré le contexte particulier, le festival Image qui se tient chaque 2 ans à Vevey a pu avoir lieu. A chaque nouvelle édition, on trépigne d’impatience à l’idée de découvrir la sélection des œuvres, des artistes, des lieux et à chaque final, on se dit qu’il va falloir attendre 2 ans pour revivre l’enchantement de ce concept inédit. Si vous aimez ou êtes tout simplement curieux des arts visuels c’est THE festival à ne pas manquer. Dans un autre contexte et avant que l’œuvre ne soit démontée fin février 2021, on est allé admirer Mirage du côté de Gstaad. Fascinant ! n espère y retourner très vite pour la re-découvrir dans son écrin hivernal.

Horizons sancy, Street-art City, Images Vevey, Mirage… un mois de septembre 100 % arty

Octobre

Week-end d’anniversaire au swiss historic hotel du pillon aux Diablerets. Un hôtel de caractère et une bâtisse au cachet historique datant de l’épopée montagnarde. Quand je vous dis que je suis une grande fan des Swiss historic Hôtels. De là, une petite randonnée au lac Retaud s’imposait, de quoi me rappeler quelques souvenirs de mes jeunes années à au Pays d’enhaut.

Novembre

L’automne est selon moi la plus belle des saisons dans nos Alpes. Novembre et son été de la Saint-Martin invite à de belles balades automnales en Valais : Fafleralp, le Val d’Hérens, les bisses de Nendaz, Derborence. la forêt d Aletsch… etc..  Ces coins de montagne avec leurs forêts de mélèzes jaunis sont juste splendides. Si je vous dis que Novembre est le mois que je préfère vivre ici !

Decembre

La crise sanitaire étant toujours là, pas question d’un Décembre sur une ile au soleil, ni même un Noël en famille en Auvergne. Du coup, city break improvisé à Zurich. Après 30 ans en Suisse, je ne connaissais toujours pas celle que l’on décrit comme la vile la plus chère du monde ou encore la capitale suisse de la finance. J’ai beaucoup aimé cette ville de Suisse allemande, son centre historique, son quartier alternatif, ses musées. A refaire sur une autre saison.

Noël au Binntal, j’ai découvert le cette vallée préservée à l’été 2020 : la petite sœur de mon Val d’Hérens. Au fond de cette vallée, un hôtel historique dans le petit village de Binn enneigé, l’endroit rêve pour passer Noël à deux loin des foules. L’hôtel Ofenhorn nous a laissé un délicieux souvenir par sa situation isolée, son équipe, sa cuisine, son esprit… enfin tout ! Je crois qu’il va falloir que j’écrive un billet spécial avec ma sélection des Swiss Historic Hôtels. Qu’en dites vous ?

2021, tout juste commencée, aucun objectif de voyages lointains. On va continuer de se laisser porter par de petites escapades ici et là au gré de nos humeurs, au rythme de saisons.

Coup de coeur en Suisse : destination Bâle

Combien de fois ai-je traversé Bâle avant de rejoindre l’Alsace sans lui prêter la moindre attention. Cette ville ne m’inspirait nullement ! Quelle manque de curiosité, me direz-vous ! C’est mon amie Laurène du blog Carnet d’Escapades qui m’a influencé en me vantant 1000 fois les mérites de la ville. Après tout, si Laurène le dit, c’est bien que cette ville a un truc !!! Un truc… plutôt un coup de foudre. Depuis ma première visite à l’occasion de son traditionnel carnaval, je nourris un véritable coup de cœur pour Bâle. Bâle, ville de culture avec ses 40 musées. Bâle, l’urbaine qui allie à merveille tradition et modernité. Bâle, l’atypique à cheval sur 3 pays. En moins d’une année, j’y suis allée à 3 reprises, version été, version hiver, irrésistiblement attirée par son charme, son caractère. Comment est ce possible d’avoir attendu autant d’années pour l’honorer d’une visite ? Il faudrait au moins une vie pour explorer les coins et recoins de Bâle mais je vous partage quelques incontournables.

Le vieux Bâle

Outre plusieurs monuments et bâtiments historiques dignes d’intérêt, il faut déambuler au hasard, flâner dans ses rues, ses ruelles, ses vieilles places. Avec son alignement de belles facades, ses fontaines, le vieux Bâle prend tantôt des allures de campagne chic ou de faubourg médiéval. Prenez le temps, passez et re-passez dans ce quartier pittoresque. Selon la luminosité, les heures du jour, il vous révélera une nouvelle facette à chacun de vos passages.

Chaque matin, sur le marketplatz, bordé par l’imposant Rathaus à la facade rouge, se tient un petit marché  avec quelques échoppes et stands pour un snack sur le pouce. En face, le fameux tea-room Schliesser est une institution bâloise dans un décor retro

Le petit bâle

Après avoir traversé le Mittlere Brücke, on passe de l’autre côté du Rhin au cœur du « Petit-Bâle », autrefois qualifié de Bâle de seconde zone. Le quartier est aujourd’hui plein de charme, les quais et bords du Rhin invitent à la promenade avec de magnifiques vues sur la vieille ville. Aux beaux jours, buvettes et cafés s’installent sur les quais dans une ambiance estivale.

Saint-alban

Un autre quartier de la ville, moins connu des visiteurs, Saint-Aban  révèle une atmosphère paisible. Flanez au hasard, levez les yeux, asseyezvous sur un banc, marchez le long du quai, cette promenade aux airs bucoliques est d’un tel romantisme.

Art, culture et architecture à Bâle

Bâle compte près de 40 musées dont certains sont de renommée internationale. Parmi mes préférés, la fondation Beyeler, le musée Tinguley, le Kunstmuseum  et le Vitra Design Muséum.

Un conseil pour visiter la fondation Beyeler, arrivez .dès l’ouverture à 10 h00 et vous aurez peut -être le privilège de visiter les salles dans l’intimité. Croyez moi, ça fait toute la différence. On a eu la chance d’admirer l’exposition Edward Hopper loin de la cohue… un pur bonheur. De la fondation Beyeler, vous pouvez rejoindre le Vitra Design Museun par le sentier «24 Stops Rehberger-Weg» long de 5 km, ce sentier tisse un lien entre les 2 pays et permet de rejoindre le Vitra par une balade tranquille d’env. 1 h 30. Ce musée est une pépite qui vaut la peine de découvrir avec une visite guidée. Le Kunstmuseun est le plus grand et le plus ancien des musées d’art en Suisse. Le musée Tinguely présente la vie et l’œuvre de l’artiste et son architecture est signé Mario botta. Sur le plan architectural, chaque musée est à lui seul une œuvre d’art ! Du musée Tinguley, il est agréable de faire le retour à pied en traversant  le parc Solitude et en longeant les quais  jusqu’au Petit-Bâle. En chemin, on découvre quelques perspectives urbaines avec la Roche Tower ou le site de l’ancienne Brasserie Warteck .

Pour les fans d’architecture, Bâle concentre un nombre important de bâtiments réalisés par des architectes de renom tels Herzog et Meuron, Mario Botta, Renzo Piano et d’autres. Un petit guide de l’office du tourisme vous emmène à la découverte de ces réalisations dont la plus emblématique est sans conteste le « City lounge ».

Au nord de Bâle, un nouveau quartier urbain a vu le jour, conçu selon les principes du développement durable. L’ancienne friche de la gare de frêt de la Deutsche Bahn a laissé place à une nouvelle zone urbaine à l’image d’un éco quartier. Les bâtiments ont été réalisés par des architectures de renoms autour du parc d’Erlenmatt et offre une nouvelle dynamique sociale au quartier. On a vraiment ADORE ! Cet endroit vaut vraiment le détour. Des visites guidées sont organisées par l’office du tourisme de Bâle. Nous, on a opté pour une déambulation en toute liberté avec les e-bikes de la ville.

Bale l’alternative

L’art urbain s’est aussi imposé à Bâle. En se promenant aux 4 coins de la ville et en cherchant un peu, vous trouverez quelques œuvres de Street-art. Un endroit qui m’a enthousiasmé est le Sommer Casino. Cet ancien casino du XIXè siècle entouré d’un parc s’est réinventé en lieu d’expression artistique et présente plusieurs fresques sur sa façade, On peut aussi y boire un verre ou manger.

Proche de l’aéroport et facilement accessible en vélo, les murs autour du site de l’entreprise Bell sont dédiés à l’art urbain avec un projet de 1700 m2 de murs peints. Autre lieu avec une belle fresque : la passerelle piéton du SchwartzwalDrucke qui permet de relier le musée Tinguely au Rhin Bleu pour un apéro de fin de journée.

Le mur de Bell Du côté de l’Areal Port, le long de Klibeck Quai, un quartier alternatif a pris naissance avec ses codes, ses buvettes de bric et broc et son ambiance si singulière. Je suis curieuse de voir comment va évoluer ce quartier, il y a fort à parier qu’il se transforme peu à peu en éco-lieu avec une dynamique culturelle où se mêle créativité et innovation. On a trainé nos baskets dans ce quartier sur un fin de journée pour se poser sur la terrasse du Landestelle. Siroter un cocktail, grignoter quelques tapas, écouter un live de guitare classique et admirer le coucher de soleil sur le Rhin avec vue sur le Novartis Campus. Ah ces moments-là !

Je suis retournée pédaler dans ce coin un dimanche matin lorsque l’ambiance festive de la veille a laissé place à un quartier endormi. Il y a quelque chose de fascinant dans cette zone portuaire du Rhin où l’on passe d’un pays à l’autre en une fraction de seconde. La passerelle des 3 pays avec saon architecture particulière incarne à merveille ces 3 frontières. D’un lieu à lautre on ne sait plus si on se trouve en suisse, en France en Allemagne. Savez vous qu’elle détient le record du monde de la plus longue passrelle réservée aux vélos et aux piétons.

Bons plans et bonnes adresses

Parmi les bons plans, la Basel Card est un sésame précieux pour découvrir la ville, visiter les musées, utiliser l’ensemble du réseau de transports en commun gratuitement… et plus encore ! elle est OFFERTE pour chaque nuitée hôtelière. Grâce à cette carte, à la station vélo de la gare, il  est possible de louer un E-bike pour seulement Fr. 20.- par jour. Je me suis régalée un dimanche matin à faire le tour de la ville à vélo et visiter 3 pays en 1 heure !!!!!  A Bâle il y a très peu de circulation routière. Les Bâlois se déplacent massivement en vélo ou en empruntant les transports commun. Du coup, pédaler dans la ville devient très agréable avec un sentiment  de grande liberté et de calme. Cette ville est incroyablement calme, on ne ressent pas l’agitation urbaine mais plutôt un certain art de vivre. Je vous recommande vraiment de louer un e-bike et rejoindre les musées excentrés par la mobilité douce. Une autre bon plan, ce sont les bacs. Une institution veille de 150 ans. 4 petit ferries en 4 points différents qui traversent d’une rive à l’autre en suivant le courant. A chaque ponton, une cloche est accrochée. Il suffit de sonner, le capitaine arrive et en un rien de temps, vous voilà transporter sur l’autre rive. J’adore ! Ce qui m’a intriqué et fasciné, c’est la baignade dans le Rhin. Plus qu’une tradition, un véritable rituel. Les nageurs descendent le Rhin en se laissant porter par le courant et emporte avec eux un «Wickelfisch », un sac étanche coloré en forme de poisson dans lequel ils transportent leurs vêtements secs. Si vous apercevez des centaine de têtes dans les eaux du Rhin, généralement entre le Wettsteinbrucke et Johanniterbrucke, ce n’est pas une hallucination. Il sont des milliers à s’adonner à ce loisir insolite. Un truc de locaux !

Où prendre l’apèro

  • S’Fahribodeli une terrasse d’été  tout discrète au bord du Rhin et au pied de la cathédrale pour un apéro tapas. La vue sur l’autre rive est magnifique. De là, on peut prendre le ferry !
  • Sandoasse . un bar de plage au confins des 3 pays
  • Landestelle, lounge bar branché sur Klicbeck Quai
  • Bar rouge : un bar au sommet d’une tour à Messe Platz pour admirer Bâle d’en haut
  • Le Rhin Bleu : un verre au coucher du soleil

Où manger

  • Markthalle : un voyage culinaire dans une grande halle du patrimoine industriel où de nombreuses stands nourriture représentant les 4 coins du monde se côtoient pour une escale gourmande.
  • Klara , cantine du monde dans un lieu atypique sur la Clarastrasse. Mention spéciale pour la cuisine africaine.

Mes adresses de prédilections : excellent rapport qualité-prix et atmosphère décontractée.

Où dormir

  • Motel One Basel : en plein cœur de la ville sur la Barfusserplatz, un hôtel design qui n’a rien à voir avec l’image des Motel. Confortable et insonorisé, c’est une belle adresse à prix raisonnable.
  • Le Passage : un hôtel 4 étoiles au style urbain et chic.
  • Der Teufelhof  un lieu dédié à la culture et à l’hospitalité composé de plusieurs bâtiments historiques. Le Kunst Hôtel offre 8 chambres réalisées par des artistes. Chaque chambre est unique avec son univers artistique. Nous avons choisi la chambre 7, un hommage à Madame Wolf.
  • Krafft Hôtel, un hôtel historique en bordure du Rhin dans le Petit Bâle

Bienvenue à Street-Art City

Depuis sa création, Street-Art City était sur ma bucket list. Un lieu dédié au street-art en pleine campagne  bourbonnaise, c’est déjà une invitation à l’insolite.

Mais que s’est-il passé dans la tête des créateurs pour concevoir un tel lieu ?! Sylvie se promène sur cette friche désaffectée et imagine ses bâtiments habillés de couleur. Cet art que l’on voit fleurir en milieu urbain, elle le voit ici !  Visionnaire, coup de génie…?

Voilà comment un ancien centre de formation de France Télécom est devenu la Mecque du Street-Art. Abandonné dans les années 90, le site s’est réinventé sous l’impulsion de 2 passionnés rêveurs. Gilles et Sylvie découvrent l’univers fascinant de l’art pictural et offrent plus de 22 000 mètres carré à des artistes venus du monde entier.

Lorsque j’ai visité Street-Art city en septembre 2020, j’attendais beaucoup de lieu et je dois avouer que je n’ai pas été déçue. Au contraire, bluffée, conquise, séduite avec l’envie d’y retourner très vite pour suivre les évolutions. A l’extérieur, près de 100 fresques s’étalent sur les murs défraichis du centre avec des styles et des techniques différentes. Parfois poétiques, parfois engagés, l’expression artistique s’affiche dans toute sa diversité : du pochoir aux codes graffiti. De Kev 1 l’artiste local à Shiro la japonaise en passant par les très renommés Ted Nomad, Zeso et tant d’autres. C’est un véritable voyage émotionnel.

Aujourd’hui, l’endroit est l’unique résidence artistique de Street-art  au monde. Chaque année, les artistes sont en immersion totale et expriment leurs talents. En cette année de Covid, nous n’avons pas eu le privilège de croiser un artiste et de suivre une création en cours de réalisation mais cela n’a nullement manqué à notre première découverte tellement nous étions envouté par cet ébullition artistique. Généralement, chaque année, Street-Art City accueille une trentaine d’artistes et plus de 900 sont en attente. C’est dire le succès et la renommée du lieu à l’échelle mondiale.

La plus grande claque a été l’hôtel 128. C’est ici que logeaient les stagiaires Télécom. Imaginez un hôtel désaffecté de 128 chambres. De longs couloirs su 4 étages que l’on parcours avec une lampe frontale. 128 portes que l’on ouvre. 128 univers que l’on découvre. A chaque chambre un descriptif complet pour mieux appréhender et comprendre l’approche de l’artiste On aime,  parfois moins, on adore, on est transporté dans une bulle de créativité. On se met à rêver d’une nuit éphémère dans l’une des 128 chambres. Chaque année, un étage complet est entièrement renouvelé. Une expérience immersive incroyable.  

Quelque soit sa sensibilité et son niveau de connaissance sur l’art urbain, Street-Art City est un détour incontournable pour les fans de stret-art, les curieux… et même les sceptiques de cet art.

Un musée à ciel ouvert, un lieu unique à visiter au moins ne fois dans sa vie ! Un conseil, prenez le temps et consacrez y une journée entière. Vous ne regrettez pas votre prix d’entrée. De plus à l’entrée, on vous livre un feuillet avec la description de chaque œuvre. Laissez vous cueillir par cet atmosphère artistique si singulière, vous allez être surpris, ébahis, émus.. et peut-être même plus encore !

Belle visite !

La Réunion : l’ile intense

Si on partait dans l’hémisphère sud !

En juin 2018 ( le temps passe vite) je passais une dizaine de jours sur l’ile de la Réunion, à l’occasion des Francophonies du E-tourisme, un séjour entre travail et découverte pour parler « Tourisme et habitants ». Un lieu de circonstance pour aborder cette thématique. La réunion, l’ile intense, l’ile aux milles visages. Je la connais un peu cette ile ou plutôt j’ai le sentiment de la connaitre un peu. Toute l’année, je mange du « Rougail Saucisse » et le fameux Hoarau’s cari ! (clin d’œil à ma belle famille Hoarau).

J’y ai d’ailleurs séjourné 10 ans plus tôt pour découvrir la culture réunionnaise, le village de l’Entre-deux où réside encore quelques membres du clan Hoarau et plus encore ! J’étais donc ravie de retourner en terres réunionnaises pour ces quelques jours de francophonies. Bien que le voyage fut principalement consacré au travail, j’ai pu m’offrir 2 ou 3 excursions sur les Hauts et surtout, par les échanges avec nos hôtes locaux, j’ai pu vivre et ressentir la culture PEI tout au long du séjour. Un souvenir que j’avais envie de partager ici.

LA COTE OUEST

Je me suis installée quelques jours à Saint Pierre dans le quartier de pêcheurs de terres-saintes. Saint Pierre est la 2ème ville de l’ile, elle s’est développée grâce à ses activités maritimes et agricoles. Avec son arrière-pays et sa situation privilégiée pour rayonner, la vie séduit de plus en plus les visiteurs. Elle affiche par ailleurs un certain art de vivre pour les locaux. Saint-Pierre m’apparait comme un point stratégique pour visiter les lieux touristiques alentours et s’imprégner de la vie locale, de cette douceur de vivre à la créole. Se balader sur le front de mer, attendre le retour des thoniers sur le port, déambuler dans les ruelles du Centre-Ville, flâner dans le quartier de Terre-Sainte, faire le plein de saveurs sur le marché du Samedi, admirer un coucher de soleil sur la plage, découvrir les villages de l’arrière-pays, partir à l’assaut du volcan, randonner dans le cirque de Cilaos…

SUR LES HAUTS

Le cirque de Cilaos, je me souvenais de cette route aux 400 virages qui livre des points de vue extraordinaire. La perspective de revoir le village de   Cilaos me réjouissait. 10 ans plus tard, rien n’avait vraiment changé, l’âme des lieux était là. Un village au caractère créole, un cadre majestueux, des iles solitaires, un charme incomparable et indescriptible.

LE PITON MAIDO

C’est LE point de vue sur le cirque de Mafate, perché tel un nid d’aigle à 2190m. Se lever tôt, très tôt. C’est haut et c’est beau. J’aurai pu rester là pour l’éternité, photographier chaque jeu de lumières, profiter de ce balcon d’exception, contempler ce panorama remarquable.

LE PITON DE LA FOURNAISE

En route pour le célèbre volcan. Aux premiers kilomètres, la route prend des airs de petite suisse avec des paysages verdoyants laissant apparaitre une fenêtre sur le piton des neiges. Les nuages jouent à cache- cache offrant des paysages contrastés. Puis, après un virage, l’immensité : la plaine des sables, je me souviens très bien de ma réaction lors de ma première découverte en 2008… bouché bée… ébahie…waouh- La magie opère à nouveau comme si c’était la première fois, 10 ans plus tard. Je ne sais pas à quoi ressemble la lune, Mars ou une autre planète mais j’ai l’impression d’y être, tellement c’est irréel. Ce jour-là, j’ai pédalé sur la lune, je vous le raconte ici.

RENCONTRES ET SAVEURS LOCALES

La Réunion ne serait pas La Réunion sans ses multiples facettes culturelles, ses couleurs et saveurs. Cette immersion avec les locaux nous a fait découvrir quelques belles adresses pour déguster quelques produits locaux et savourer la cuisine créole. En voici quelques unes :

Et que serez la cuisine réunionnaise sans le fameux pique-nique créole. Plus qu’une tradition, c’est une institution, un art de vivre. Merci les zamis de La Réunion pour ce moment d’exception.

Autre moment incontournable de la vie locale… le marché. Celui de Saint-Pierre est une tradition vivante. Les producteurs locaux sont au rendez vous chaque samedi. La tentation est devant chaque étal. Les couleurs, les odeurs, les visages, l’atmosphère singulière… ça respire la convivialité et l’art de vivre à la Réunionnaise.

Ce second séjour sur l’ile intense m’aura définitivement donné des envies… d’y retourner et même de m’y installer quelques mois. Un doux rêve !