J’ai testé la randonnée en vélo couché à La Réunion

En juin 2018, je séjournais 2 semaines sur l’île de La Réunion à l’occasion des Francophonies du E-Tourisme. Après quelques jours de travail volontaire entre passionnés du tourisme, ponctués de soirées festives arrosées de Rhum Chatel et de multiples découvertes aux saveurs créoles, il nous fallait une dimension sportive pour clôturer ce chapitre sur cette terre de caractère.

J’ai pédalé sur la lune !

Samedi : 8 heures pétante, un café-croissant vite englouti après une trop courte nuit et nous voilà partis au volcan.  En route via la Plaine des Cafres. Je redécouvre ces paysages qui m’avaient tant émerveillée 10 ans plus tôt.

La route, raide et sinueuse, traverse des prairies verdoyantes où paissent les vaches laitières. Mi Auvergne-Mi Suisse, le site m’évoque des paysages qui me sont familiers et pourtant je suis à 10 000 km de mon quotidien, dans l’hémisphère sud, au pied d’un géant : le Piton de la Fournaise. Le mythique Piton des Neiges, lui, joue à cache à cache avec la brume des hauts. Il est là comme pour me rappeler que je suis bien Ailleurs, en immersion dans une nature unique.

Puis, le paysage se fait plus minéral, on marque un arrêt au cratère Commerson, histoire de s’écarquiller les yeux. Quelques km plus loin, on arrive à la Plaine des Sables, un paysage lunaire, une immensité teintée de rouge quasi irréelle. On se dit qu’on a bien fait de se lever !  On est déjà conquis par cette beauté féérique, ce n’est pourtant que le début d’une journée exceptionnelle.

Pas de Bellecombe, 2311 m d’altitude, terminus. Pause photo pour immortaliser le Piton de la fournaise et sa caldeira.
Pas de Bellecombe, 2311 m d’altitude, terminus. Pause photo pour immortaliser le Piton de la fournaise et sa caldeira.

Et là, on découvre nos engins : des vélos à la forme improbable. 3 roues. Pas de guidon. On ne sait rien de ce qui nous attends ? Comment ça se pilote ? Où va-t-on aller ?

Mickael et Aurore nous accueille avec un thé, nous explique leur activité, nous font les recommandations d’usage. Freiner, passer les vitesses, respecter les distances. Et hop ! Nous voilà aux commandes de nos vélos couchés. C’est parti pour l’aventure et quelle aventure !

Passées les premières minutes d’appréhension de l’apprenti conducteur, on apprivoise vite ce drôle d’engin très maniable et ultra confortable. On descend la Plaine des Sables à vive allure. C’est grisant, une sensation de liberté dans un décor lunaire. Je pédale à tout va, exaltée par cette expérience nouvelle. Comme des enfants ! J’ai 50 ans et je m’éclate comme si j’en avais 10 !

Mickael, notre guide, s’amuse de notre énergie débordante en nous mettant en garde : « Ménagez vos efforts, je vous ai concocté un parcours un peu sportif ! »

On emprunte un sentier de randonnée qui longe le volcan. C’est magnifique. Je ne sais pas où regarder tant cet environnent m’envoute ! Pédaler en position semi-allongée sur un vélo à 3 roues dans cet univers volcanique, c’est unique.

Au-delà de l’aspect ludique de l’activité, il y a une véritable dimension sportive. On comprend très vite que derrière le côté fun, il y a une maîtrise, une technique. Parfois, souvent, en débutant que nous sommes, on évalue mal le terrain, on négocie mal un virage, on anticipe pas suffisamment les pentes et on se retrouve bloqué dans une montée à devoir pousser le vélo ! La piste n’est de loin pas un long fleuve tranquille, faite de descentes et de raidillons caillouteux.

Après quelques kms parcourus, on marque une pause face au volcan, le panorama est grandiose. La météo est clémente, le soleil nous inonde. Il est midi et les nuages n’ont pas encore gagné le sommet. On en prend plein les mirettes. On se dit qu’on est vraiment chanceux. Pédaler sur la lune !

Il est temps d’entamer le chemin retour. Autant dire qu’au retour, les cuisses commencent à chauffer, la fatigue commence à me gagner, nous gagner et on fanfaronne un peu moins !

A l’arrivée, Aurore nous attend pour partager un jus de fruits et des gâteaux maison. On papote volontiers. Tous deux nous raconte leur amour pour leur île, leur passion pour ce sport. Nous, on est conquis, d’humeur guillerette. On repart des images plein la tête, remplis de sensations et émotions. Heureux d’avoir partagé ce moment parfait avec Atmosphere Pei. Retrouvez-les aussi sur leur page Facebook. 

12 mois de découvertes et petites aventures !

L’année 2019 est à présent terminée et je réalise que ça fait une éternité que je ne suis pas venue sur ce blog. Parmi mes bonnes résolutions 2020, partager plus régulièrement mes balades et petites escapades. Du coup, je vais commencer l’année par une rétrospective de mon année 2019. Avant cela, je vous souhaite une très belle année 2020. Qu’elle soit remplie de jolis moments, de plaisirs simples, de belles découvertes … et tout ce que vous attendez d’elle !

« Toutes les choses ont leur beauté mais tout le monde ne sait pas les voir » Andy Warhol

Janvier

Je suis partie en Sibérie ! Non, en réalité, mes envies nordiques m’ont portées dans celle que l’on nomme la «Petite Sibérie de Suisse » : la vallée de la Brévine. Un lieu au micro-climat glacial avec son lac gelé et ses villages à l’atmosphère polaire. De l’autre côté de la frontière Suisse, on s’est réfugié dans une ferme comtoise : l’Arbre à chapeaux à Grand’Combe Chateleu, un village qui compte un grand nombre de tuyé. Cette maison d’hôtes de caractère mériterait à elle seule un article : un lieu d’expression artistique et une table d’hôtes gourmande servi dans un authentique tuyé.

Parce que j’aime les contrastes… Après ce bol d’air sibérien, c’est à « la Capitale » que nous avons posés nos bagages quelques jours. Histoire de se nourrir d’art et de culture, voir l’exposition de JR à la maison de la photo, déambuler à la Buttes-aux-cailles à la recherche de nouvelles œuvres street-art…

FEVRIER

J’ai profité des paysages enneigés de ma vallée et j’ai testé mes nouvelles raquettes à neige. Le bonheur d’un hiver à la montagne. Entre deux randonnées raquettes, quelques expos photos & art proche de chez nous dont celle de Yann-Arthus Bertrand à la Fondation Opale. Et je n’oublie pas ma rencontre avec Antoine, cet artiste qui fait du street-poncing. Heureuse d’avoir pu m’offrir une œuvre de cet artiste dont on a pas fini de parler !

MARS

Pour la première fois (après 30 ans de vie en suisse quand même) j’ai assisté au carnaval de Bâle. Je crois que je vous reparlerai de ces carnavals traditionnels en Suisse. J’ai eu un vrai coup de cœur pour cette ville, ses musées, sa culture, sa richesse patrimoniale et j’ai hâte d’y retourner un week-end de printemps.

Notre premier week-end printanier nous a amené dans la région du lac d’Annecy entre lac et montagne. Je garde un super souvenir de notre séjour à la chambre d’hôtes La Grangelitte. Lucie nous a donné de précieux conseils pour porter un nouveau regard sur cette région que nous connaissons bien.

AVRIL

Le mois du WAT ! Entendez par là We Are Travel, le salon des blogueurs de voyage. Le rendez-vous que je ne manquerai pour rien au monde. C’était à Lille et ce fut une belle occasion de découvrir cette ville du nord. Au programme, architecture, culture et gastronomie locale et je suis ressortie conquise par les atouts touristiques de cette destination.

MAI 

C’est les vacances, les vraies ! Une pause bienvenue en plein cœur du printemps. L’an passé, j’avais fait une halte de 24 heures à Sète et je m’étais promis d’y retourner très vite. Promesse tenue ! Quelques jours dans les terres héraultaises à Moureze : le cirque de Mourèze, Villeneuvette, le lac de Salagou, Saint Guilhem le désert. La France est belle ! Puis, on s’installe chez Isabelle qui tient la seule et unique maison d’hôtes de la Pointe Courte à Sète : les saveurs iodées, pédaler sur le front de mer, le musée insolite du MIAM et plein de petits moments de bonheurs simples comme je les aime. Je crois que j’ai le béguin pour cette cité maritime, envie d’y retourner inlassablement.

JUIN

Je fais connaissance avec l’art optique au POPA de Porrentruy à l’occasion de l’expo de Saype. Encore un street-artiste que je suis depuis ses débuts. Et sinon, vous connaissez l’art optique ? GENIAL, j’ai adoré. Porrentruy est par ailleurs une très jolie ville. Non loin de là, Saint-Ursanne, parmi les plus beaux villages de Suisse, le Doubs qui se faufile entre Suisse et France et une étape de charme à l’Hôtel Taillard. Une adresse comme je les aime.

JUILLET

Début juillet, j’avais rendez-vous avec mon auvergne natale et le festival Horizons Sancy : un festival land’art au cœur du Massif de Sancy. Voilà maintenant quelques années que je suis devenue une fidèle de ce festival. C’est toujours l’occasion de découvrir des créations originales, de nouveaux paysages et aussi de nouvelles adresses. Cette année, on s’est posé au Grand Hôtel du Mont-Dore, un hôtel du siècle passé tenu admirablement par Laure et Armand et quelques belles auberges terroir dans les proches alentours.

Le truc qu’il ne fallait pas manquer l’été 2019, c’est la fête des vignerons à Vevey : une fête qui a lieu tous les 25 ans au cœur de la plus grande scène mobile du monde. Aurons-nous la chance d’y retourner dans 25 ans !!!

AOUT

J’ai fait le tour du monde en 5 jours grâce au CIME. Famille et amis nous ont rendus visite dans notre belle vallée pour quelques randonnées estivales. Un été intense et bien rempli avec l’accueil de nos hôtes au www.chaletlerucher.ch

Parfois, je m’échappe 24 heures pour faire une pause. Pas besoin d’aller loin ! je crois que j’ai trouvé mon lieu de ressourcement avec l’hôtel « Bois-Joli » à 1 h 30 de chez moi.

SEPTEMBRE

Je réalise que de plus en plus mes découvertes s’articulent autour de l’art urbain. Alors que la rentrée s’annonce, je file aux Rencontres Photographiques d’Arles. Un must ! je crois que je vais agender ce festival chaque année. Si on aime l’image, la photo, les arts visuels, c’est à pas manquer. Découvrir des expos dans des lieux patrimoniaux d’exception, je suis fan ! On a profité de cette halte dans le sud pour « voir la mer », séjourner dans ma maison d’hôtes préférée, mon indétrônable coup de cœur : le Mas de Mythra aux Saintes Maries de la Mer. Sans oublier un passage aux Carrières de Lumières des Baux de Provence.

100 % culture en septembre : des expos photos plein air ici et ailleurs, une rando musicale, merci le PALP ! et Alt. +1000

Octobre

En octobre se tiennent les rencontres du E-tourisme à Pau. Deux jours de conférences et échanges entre professionnels du tourisme. Pour cette 15ème édition, j’y étais et j’ai joué les prolongations par une petite escapade au Bassin d’Arcachon et ses villages ostréicoles,

puis une étape au Mama Shelter de Bordeaux pour visiter Darwin.

NOVEMBRE

C’est le pus beau mois dans ma vallée, celui ou le paysage se teinte d’or avec les mélèzes jaunis. Pas question de manquer ce spectacle.

DECEMBRE

Le mois des festivités : un city break à Lyon chez Okko Hotel pendant la Fête des Lumières, l’exposition immersion de Picasso à La Sucrière, la Biennale d’Art Contemporain aux Usines Fagor. J’aime les villes et leur diversité culturelle.

Retour à Bâle et son marché de Noël.

Déjà Noel !

Départ dans la capitale auvergnate pour un séjour en famille, je redécouvre ma ville natale. Clermont-Ferrand, si industrielle se réinvente. Le vieux Clermont se mue en parcours d’art urbain. La campagne auvergnate prend des airs de tibet. L’auvergne ne cesse de me surprendre !

2019 m’a fait voyagée entre la France et la Suisse, entre nature et culture. Une année riche de souvenirs, de surprises et de découvertes tout azimut. Pas besoin d’aller loin pour s’évader ! Cap sur 2020 qui s’annonce d’ores et déjà bien différent avec un road trip en Californie prévu en Mars.

Voyage en Laponie

Je n’avais pas forcément envisagé de partir en Laponie, cette destination polaire n’occupait effectivement pas la première place de mes envies de voyage. Et pourtant, il aura fallu une rencontre couplée aux doux rêves de Christine pour que tout s’accélère. Voir les aurores boréales était son rêve, Céline et jérôme avec leur petite entreprise Aventures Boréales l’ont exaucé. Et voilà qu’en mars 2018, direction le Grand Nord.

Atterrissage à Kittilia en début d’après-midi sur un tarmac gelé, le ton est donné. Nous avons l’après-midi devant nous avant que Jérome ne vienne récupérer l’ensemble du groupe dans la soirée. On dépose nos bagages en consigne, on saute dans un taxi, direction Levi, une station de ski renommée. On déguste une pizza au renne, on déambule au hasard des boutiques de souvenirs, on s’imprègne de cette ambiance resort version finlandaise et on termine la journée au spa. Nous voilà prêtes pour de belles aventures boréales. Jérôme nous récupère à Levi et nous filons vers l’aéroport pour retrouver le reste des aventuriers, 6 personnes.

Nous sommes 8, 8 privilégiés pour 8 jours en Laponie Finlandaise. C’est parti pour 1 h 30 de route pour rejoindre ce qui sera notre home sweet home. En route, on marque une halte pour scruter le ciel et observer une petite activité d’aurores boréales. Il est minuit, nous voilà posé au « chalet ». Hâte de me réveiller et découvrir notre environnement au petit matin.

Le « chalet »

Nous occupons un petit chalet pour 2 personnes, un véritable cocon avec cheminée et sauna. Le village est à 2 pas et l’immensité du lac gelé est à notre porte. Je vis en montagne, dans les alpes valaisannes, dans un chalet traditionnel suisse. Chaque hiver, je m’enivre d’un univers ouaté à souhait mais là, je dois avouer, que contre toute attente, je suis conquise, charmée, séduite par ce nouvel environnement enneigé, totalement dépaysée.

Je suis une fan des plaisirs hivernaux et ses multiples activités : le ski nordique, la balade hivernale, la randonnée raquette. En Laponie, ces activités ont eu une toute autre saveur. Il faut dire que ces activités n’en sont pas tout à fait, c’est avant tout un art de vivre et les grands espaces enneigés de la Finlande invitent à ces pratiques.

J’ai adoré marcher de longues heures sur l’immensité du lac gelé, admirer les couchers de soleil sur ce grand désert blanc. J’aurai pu passer la semaine entière entre le chalet et le lac gelé, sans aller plus loin que le village, juste flâner aux abords de notre chalet, respirer le grand air, aller jusqu’au village faire quelques courses et croiser les habitants, puis me lover près du feu avec un bouquin, faire un sauna et me rouler dans la neige. Des petits moments de bonheurs simples qui m’ont rempli de joie.

Nous avions réservé une activité chaque jour, moto-neige, chiens de traineaux etc.…la peur de s’ennuyer, sûrement !

Aujourd’hui, je sais qu’on aurait pu se satisfaire de ce que j’appelle « ces petits moments de bonheurs simples ». Balade, sauna, détente au coin du feu et soirée sous le ciel étoilé à observer  la chasse aux aurores boréales.

Aujourd’hui, je sais aussi que ma soif d’expérience n’était pas dans la surconsommation de loisirs. Même si j’ai aimé les sensations motorisées de notre virée en moto-neige, pourquoi vouloir rompre le silence de la forêt boréale à coup de vrombissement ? Même si j’ai aussi aimé notre balade en chiens de traineaux et la conduite de l’attelage, était-ce vraiment une étape indispensable de notre séjour, d’autant plus que nous avons eu l’occasion à plusieurs reprises de s’initier aux plaisirs mushers ? J’ai goûté à de nouvelles sensations, j’ai pédalé sur l’immensité du lac gelé… au guidon d’un fat bike.

Aujourd’hui, je sais que La Véritable Expérience aura été pour moi celle du partage, le partage d’une vie lapone, d’un quotidien polaire, le partage d’une passion, celle de Jérome et Céline. Avant de partir, je ne savais rien de la Laponie, une destination inconnue qui relevait de l’imaginaire. Quel bonheur de se laisser bercer par l’inconnu, sans attentes préalables. J’ai pu lâcher prise et m’en suis remis  aux bons soins de Jérôme et Céline, qui tout au long de notre séjour ont eu à cœur de partager leur petit coin de paradis, leur quotidien, l’art de vivre dans ces contrées polaires.

Une semaine polaire

J’ai appris à dompter le froid grâce aux bons conseils de nos hôtes, j’ai passé de longues heures dans le froid à scruter le ciel, observer les aurores boréales, écouter les récits passionnants et passionnés de l’ami Jerôme. J’ai souvent eu le sentiment d’être en visite chez des amis qui souhaitaient partager quelques tranches de leur quotidien.

Une tranche de vie à l’image de cette magnifique randonnée, une montée au milieu des arbres plâtrés de neige pour arriver à un point panoramique surplombant la forêt boréale. Redescendre et se retrouver dans un kota finlandais, blotti près du feu, griller une saucisse et déguster quelques spécialités régionales. Simple et tellement magique. Ou encore regarder le manège du cincle plongeur ou s’adonner à la pêche au « blanc ».

Ah la pêche au blanc, je l’ai déjà évoqué sur le blog un trek une fille et je dois dire que pour moi ça a été un grand moment. J’en ai rêvé, Jérôme l’a fait. Je me suis installée au milieu de l’immensité gelée, je me suis armée d’une foreuse pour faire mon trou dans la glace, je me suis assise sur une peau de renne et j’ai attendu patiemment qu’il se passe quelque chose. Pas la moindre prise d’un poisson mais il se passe véritablement quelque chose ! La prise d’un poisson n’est pas l’essentiel mais ce sentiment de plénitude qui vous gagne, lui, l’est. C’est un moment de contemplation au milieu d’un paradis blanc où le calme ambiant règne. Le silence est roi, parfois rompu par un attelage de chiens polaires traversant ces grandes étendues. Un instant rare, suspendu dans le temps.

Une journée avec les samis

 Un autre moment qui restera parmi les meilleurs souvenirs de ce séjour Grand Nord est notre rencontre avec les Samis. Une journée avec Hari et sa famille. Nourrir les rennes, relever les filets dans la glace, déguster quelques spécialités, jouer avec les enfants, comprendre le mode de vie des samis et ressentir la joie de vivre de ce peuple autochtone. Des échanges précieux que je ne suis pas prête d’oublier.

 C’est certain, nous avons été des privilégiés, le privilège de vivre une aventure humaine d’exception, le privilège de profiter d’une nature encore intacte et préservée, le privilège de rencontrer des hommes et femmes aux valeurs traditionnelles. Une grande richesse que je savoure encore, des mois après, tout en espérant que ce territoire aux confins de 3 pays en vogue, la Finlande, la Suède et la Norvège saura résister aux pressions d’un tourisme de consommation.

A bientôt le Grand Nord, je reviendrai !

Ténérife : saveurs des Canaries

La vie locale et les saveurs canariennes

Je vous ai parlé de mes découvertes à Ténérife, du Parc National du Teide, des villes coloniales. Et la vie locale ?

Ténérife, c’est l’éternel printemps même en plein novembre. Il y fait bon vivre, les locaux arborent cet art de vivre. En dehors du sud de l’ile qui affiche un profil touristique assumé, le nord-ouest de l’ile, que j’ai pu découvrir lors de mon séjour, est ponctué de petites villes côtières et d’oasis de verdure. Il y a de grandes étendues de bananeraies, de cultures maraîchères, l’ile présent un vrai visage agricole.

Chaque week-end, les producteurs locaux vendent leur produis dans les « mercado del agriculture », dont voici la liste.

Dès mon arrivée, je me suis rendue à celui de la Guancha, à 2 pas de mon studio, pour faire quelques courses. Les habitants s’y pressent chaque week-end pour le faire le plein de légumes et fruits frais.

Les bonnes tables de l’île

Sur les conseils d’habitants, je me suis rendue à San Juan de la Rambla, une petite localité de pêcheur, et plus précisément à Las Aguas avec deux adresses restaurants en front de mer où je me suis régalée.

Restaurante Las Aguas : le restaurant des meilleurs riz (los arroces) depuis 1983

Méson Casa mi madre :  pour déguster un poisson frais face à la mer

A Santiago del Teide, je me suis arrêté dans le restaurant du même nom, un resto populaire où touristes et locaux se mélangent le temps d’une pause de midi. Une cuisine locale, copieuse et bon marché.

A Santa Cruz : le restaurant La Hierbita dans le centre historique est connu pour être une des meilleures adresses de la capitale. On y mange en terrasse dans une ruelle tranquille après avoir déambulé la matinée dans les allées du fameux  Mercado Municipal Nuestra Senora de Africa.

Avec les amis Benoît et Fabienne du Blog Novo-Monde, nous avons passé une soirée dans un guachinche sur les hauts de La Oratava : la Guachinche La Casona

Une Guachinche, c’est une taverne typique de Ténérife, elle se situe en zone agricole. A l’origine, ce sont les producteurs locaux qui vendaient leurs produits en direct à dates fixes.  On les trouve aux abords des zones vinicoles de l’ile. les agriculteurs vendaient du vin fait avec les raisins de leur récolte, accompagné de mets simples et fait maison. Même si cette coutume s’est peu à peu professionnalisée, les guachinches restent des lieux traditionnels qui servent des repas du terroir avec des produits locaux.

Pour en savoir davantage sur la gastronomie de Ténérife, je vous invite à visiter ce site.

 

Ténérife : déambuler dans les villes coloniales

Après le volcan, je vous emmène pour une déambulation dans les villes coloniales de Ténérife. Il y a le Ténérife avec ses barres d’immeubles sans charme des années 80 pour touristes germanophones mais il y a aussi le Ténérife des habitants avec ses petites villes colorées. J’avoue que je ne m’attendais pas à un tel patrimoine architectural. Chaque ville mérite une découverte approfondie avec chacune une identité.

GARACHICO

Je me suis baladée à Garachico un lendemain de tempête. La petite ville côtière pansait ses blessures avec un front de mer ravagé, des habitants encore groggy par cet épisode malheureux. Une matinée complète, j’ai eu l’impression que la ville m’appartenait. Personne dans les ruelles. Une ambiance de lendemain qui ne m’a nullement empêché d’admirer les façades colorées, de profiter des places et jardins publics, de déambuler au hasard des ruelles.

LA LAGUNA

A La Laguna, autre ambiance. J’y suis arrivée sous des trombes d’eau. Alors que je m’apprêtais à faire demi-tour, une accalmie de 2 heures s’est profilé. J’ai marché et marché encore dans le quadrillage de la ville, une ville classée au Patrimoine de l’Unesco. Portes, façades, fenêtres, cour, un patrimoine bâti remarquable. On aimerait pousser chaque porte, pénétrer dans chaque demeure. C’est le genre de ville que j’aurais aimé découvrir avec un habitant tellement elle est riche sur le plan architectural. J’imagine toutes les histoires et anecdotes de cette ville au passé colonial.

LA ORATAVA

Selon moi, c’est la ville où séjourner. C’est une ville de petite taille qui semble avoir un esprit village. Lorsque le soleil est au zénith, la ville est baignée de lumières, mettant en beauté ses monuments et son ensemble architectural. Durant la journée, elle accueille foule de visiteurs et à la nuit tombée, elle retombe dans le calme de ses habitants. La vie de quartier reprend dans les étroites ruelles du centre historique. Une bonne odeur de céréales s’échappe des moulins encore actifs dans la cité. Un amour de ville à découvrir. Les copains Benoît et Fabienne de Novo-monde ont  séjourné quelques semaines dans un coliving à La Oratava et je suis sûre qu’ils auront plein de bons plans à nous révéler sur cette ville.

Que ce soit à Garachico, La Oratava ou La Laguna, c’est typiquement le genre d’endroits où il faudrait se poser et découvrir la ville au rythme des habitants, ressentir la vie locale, flâner au gré des saisons qui passent.

A lire : Ténérife, 7 choses à voir à faire

Ténérife : découvrir le Parc National du Teide

En décembre, je vous parlais de mon séjour à Ténerife, une première découverte et une belle surprise pour une destination que je n’avais jamais envisagé auparavant.

Ma passion pour les terres volcaniques m’a amené sur cette île de l’archipel  de Macaronesie. Avant de partir, je ne savais pas grand-chose du Volcan. Il culmine à 3718 mètres, il est le point culminant de l’archipel mais aussi de l’Espagne. Il fait partie du parc national le plus visité d’Espagne mais aussi d’Europe et occupe la 9ème place dans le monde avec plus de 4 millions de visiteurs par an.

Autant dire que c’est un incontournable, un must. Hormis ces considérations chiffrées, je n’avais aucune autre représentation, aucune image en tête. Et c’est tant mieux ! La surprise est d’autant plus intense lorsque l’on a aucune attente.

Dès mon arrivée sur l’île, j’ai compris que le géant occupait une place importante. Ou que l’on soit, on le voit. Lorsqu’on est au niveau de la mer, c’est déroutant d’imaginer  que sur cette petite ile, gît un volcan de 3700 qui occupe une grande partie du territoire insulaire.

Un matin, il est 7 heures, de mon studio, j’ai la vue sur le pic du Teide. Il est complètement dégagé, il fait grand beau et la météo s’annonce clémente sur les hauts. Let’s go, je ne réfléchis pas davantage et pars conquérir le Teide ( à ma manière on s’entend !)

J’emprunte la route depuis La Oratova, magnifique route parfaitement tracée et entretenue qui offre quelques belvédères avec vue sur le Teide et l’ocean.

Après 1 heure de route, j’entre dans le parc national du Teide. Je suis déjà toute émoustillée d’y être. J’avale un café et un donut au premier café, m’arrête au centre d’information pour récupérer une carte. L’accueil est charmant et l’hôtesse m’explique les différents points de vue à ne pas manquer et une petite randonnée. C’est parfait ! Je n’ai ni l’intention de gravir les 3718m , ni même de monter à bord d’un téléphérique vertigineux bondé de touristes russes. Traverser la caldeira, l’apprivoiser, m’imprégner du décor…  Voilà ma mission du jour !

 

Mon premier arrêt se fait à Minas de San José. Je ne sais plus si je suis au pied du volcan ou en plein désert saharien. émerveillée, j’erre plus d’une heure sur les lieux.

Touristes et auto-caristes commencent à arriver, il devient difficile de trouver où se garer. La première place que je trouve, je la prends !!! Je décide alors de faire la boucle conseillée «  Roques de Garcia »

Les roques de García sont des formations rocheuses à l’intérieur de la caldeira de Las Canadas. Le roque cinchado avec le Teide en toile de fond est certainement l’image la plus connue de Ténérife. Il s’agit d’anciennes cheminées volcaniques formant des monolithes de basalte. Le paysage est surprenant.

L’itinéraire est indiqué en 2 heures et d’une difficulté moyenne. Je l’ai fait en sens inverse pour admirer la vue plongeante sur la caldeira, la coulée de lave et profiter de la lumière sur les rochers. Alors que les parkings étaient bondés, je me suis retrouvée seule sur le chemin, immensément petite face à ces formations rocheuses insolites. Grandiose ! Ressourcée par cette belle randonnée, je rentre des images pleins la tête. Une première découverte qui m’a enchanté et je me promets de revenir très vite arpenter l’autre partie de la caldeira.

Quelques jours plus tard, Samedi, il fait grand beau. C’est le jour des départs/arrivées sur l’ile et je me dis que le parc sera sûrement moins envahi. J’y retourne ! Bien joué ! Effectivement les parkings ne sont pas bondés et je parcours les 17 km de la caldeira en marquant des arrêts au gré de mes envies.

 

Tout autour du volcan, le paysage change. Parfois lunaire ou chaotique. A chaque mirador, Je m’imprègne d’un nouveau décor, d’autres couleurs. L’impression d’être transportée sur une autre planète.

En redescendant en direction de Santiago, je découvre un paysage unique et contrasté avec les couleurs automnales des pins endémiques.

Un vrai dépaysement cette traversée du Parc National du Teide.

Pour des randonnées sportives, je vous invite à parcourir le blog des copains de Novo-Monde.

 

Tenerife, 7 choses à voir, à faire

 Jusqu’alors, je n’avais pas envisagé les Îles Canaries, lui préférant ses îles cousines de la Macaronesie, tel le Cap vert. Et puis finalement, l’appel du volcan , la volonté d’une destination européenne combinée à l’envie d’un lieu où je pourrais aisément mêler  travail et découverte, Ténérife se profilât comme un choix évident.

Me voilà donc posée 10 jours de novembre sur l’île de Tenerife.

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